La Fontaine des 3 Grâces, Bordeaux (Gironde, FR)

La fontaine des Trois Grâces est une oeuvre décorative qui est au centre de la place de la Bourse à Bordeaux. Réalisée sur plusieurs années par les sculpteurs GUMERY et JUANDOT, la fontaine est finalement érigée en 1869 par le maire BETHMANN alors qu'elle avait été votée 4 ans plus tôt ; à l'époque, par le maire BROCHON.
Cette fontaine succède à 2 sculptures précédemment détruites.

En 2005, elle subit une rénovation.

GUMERY et JUANDOT ne sont en fait que les exécutants d'un projet qui a été construit par un célèbre architecte français qui n'est autre que VISCONTI (1791-1853).

Déjà mort lors du vote de la construction du projet, VISCONTI ne verra pas la réalisation de cette fontaine. C'est à partir de ses dessins que le projet a été construit.

Description :
La composition de la fontaine est assez simple. Un bassin en pierre recueille l'eau à la base où l'on trouve des représentations en bronze de 3 poissons avec chacun sur leur dos un putto (nourrissons joufflus, nus avec des ailes). Cette base est surmontée d'une énorme vasque en fonte dans laquelle un piédestal supporte un bronze qui culmine par la représentation de 3 femmes nues : les trois Grâces.
L'eau de la fontaine s'écoule du haut vers le bas ; partant d'une part, des amphores que tiennent les Grâces pour retomber successivement de la vasque dans le bassin. D'autre part, des jets continus s'écoulent par chacune des narines des poissons.
Les filles de Zeus sont nominativement identifiables car leurs noms sont inscrits sous chacune d'elles, sur le socle, dans un cartouche : Aglaé, Euphrosyne et Thalie.
La plinthe octogonale de la base indique aussi l'année de création du bronze et le nom de son créateur :

A GVMERY Charles Gumery (1827-1871)
FECIT ANNO
MDCCCLXVII

Les trois déesses qui symbolisent la plénitude (joie, floraison et splendeur) dominent la fontaine mais aussi la place.
On retrouve bien la scénographie hiérarchique des dieux face aux hommes.
Les putti se trouvent bien sous la coupole que forme la vasque ; un étage en dessous de la sculpture des déesses.
Ainsi, le bassin s'étend sur la place comme une extension qui est repris comme motif, au sol, par le pavage où les badauds circulent.